Version française (résumé)
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20 ans de VIE, de RECHERCHE, entre France et Sicile.
Une TERRE sédimentée, contradictoire, complexe, mais certainement fertile pour ceux qui viennent d’ailleurs…
Du CHAOS est née une MOSAÏQUE de projets liés à des sensations, des rencontres, des opportunités. Éphémères ou de longue haleine.
Au centre, la découverte d’une CULTURE à la fois proche et étrangère, la recherche –parfois désenchantée- du Genius loci, la réflexion sur la condition féminine.
Consciente de ma DOUBLE RACINE, tisser les fils entre les rives. Entre l’île et le continent, entre les suds.
Être PONT, encore.
La Non-Maison
Une résidence d’artiste à La Non-Maison d’Aix-en-Provence, centrée sur la figure maternelle et l’expérience de la perte (2015). 40 jours pour travailler, en solitaire, sur les émotions encore à vif et me remémorer comment la maladie de l’oubli a progressivement privé ma mère d’elle-même. Poursuivre ma réflexion sur la maternité et la transmission par voie féminine, le rapport avec mes racines et ma famille d’origine.
L’Île intérieure
20 ans de vie en Sicile, terre de frontière par excellence, aux marges de l’Europe et de l’Afrique, au centre de la Méditerranée. Si près, si loin. Un lieu à la fois circonscrit et ouvert à tant d’abordages, de croisements, de conflits.
Entre exil et exode, avec la pensée d’un possible naufrage, existentiel ou collectif, qui accompagne désormais mon existence et en sous-tend la recherche.
Et pourtant toujours tisser des ponts entre les rives.
Une île à soi
Une exposition qui vise à raconter, à travers une sélection d’œuvres, 20 ans de recherche en Sicile. Un projet articulé autour de trois thèmes (le féminin, le paysage et la migration) et qui se développe en deux lieux/deux étapes : muRa de Racalmuto (décembre 2016/février 2017) et puis GAM de Palerme (mars/mai 2017).
Cortile/Curtigghiu
Un travail entre art et anthropologie sur la mémoire collective de la ville de Favara, dans les environs d’Agrigente, pour Farm Cultural Park (2011/12).
Une résidence d’artiste qui se nourrit de la rencontre avec les résidents les plus âgés pour définir une installation in situ construite sur leurs récits, les usages populaires et la particulière forma urbis. À partir de la double acception du mot dialectal curtigghiu (cours/commérage), une réflexion sur la vie dans les cours, ces microcosmes d’un centre historique en voie de reconstruction.
Des sirènes et autres mythes
La réflexion sur le féminin puise à la source du Mythe, en particulier dans les récits des Métamorphoses. La mer Méditerranée conserve la mémoire du Mythe par excellence, celui de la Sirène enchanteresse . De la coquille de mer émerge aussi Vénus et son attrait se fond avec celui de la sirène. Les Nymphes réapparaissent parfois aux abords des eaux tranquilles d’une source…
Et pourtant, la vision se fait mélancolique devant une Sicile contemporaine désormais sans mémoire et peu respectueuse de ses beautés naturelles.
Transits/Croisements
Deux projets, conçus à Palerme, qui voient la Sicile au centre d’échanges artistiques. Avec l’objectif de sortir du territoire circonscrit de l’île et faire circuler les artistes à l’intérieur de l’aire euro-méditerranéenne.
Le projet Chassés-croisés (2010) s’appuie sur l’échange d’hospitalité entre 6 femmes artistes et un triangle solidaire entre trois pays: Italie (Sicile)/Espagne/Hollande et deux villes (Malaga et Palerme).
Paesaggio in Transito (2011) est issu de la rencontre avec Sarah Klingemann, résidente à la Villa Médicis (Roma), et comprend une exposition itinérante de livres d’artiste entre France et Sicile.
Quoi de nouveau sous le soleil?
Un corpus de recherches autour du développement urbain accéléré et sans règles qui altère le genius loci du paysage sicilien.
Des installations in situ conçues comme des « paysages de chambre », de grands photomontages ou encore des dessins et des livres d’artiste, qui s’inspirent du chaos et du délitement provoqués par une spéculation immobilière cynique et une interprétation hâtive de la notion de modernité, en l’absence de sens du Bene comune.
Une vision désenchantée du paysage méridional, parfois ironique. La vision de qui est, désormais, à la fois étranger aux lieux concernés et familier.
Au pays des hommes-fleuve
Arrivée en Sicile, en résidence d’artiste à la Fiumara d’Arte (1996), avec une bourse de l’A.F.A.A.
Premier impact avec la Sicile et sa réalité si contradictoire. La découverte de la nature et de l’été méditerranéens, d’ usages anthropologiques aussi, la relecture de la Mythologie gréco-romaine et les suggestions des sites archéologiques ont nourri des recherches qui expriment une harmonie profonde, sensuelle entre destin humain et éléments naturels.
À mon seul désir
La bourse de recherche à l’étranger du Ministère de la culture (1994) m’a permis de vivre plus d’un an en Italie (Bologne) et explorer la représentation du corps à travers les collections de peinture historiques, les collections anatomiques, les fragments archéologiques mais aussi les objets d’art populaire et les usages anthropologiques, du nord au sud de la péninsule italienne.
Des installations ou objets autour du corps/ de l’éros dans sa dimension culturelle, en affrontant en particulier les thèmes de la pudeur et de l’obscène, du désir, de la séduction et du tabou. Des créations hybrides, entre artifice et nature, qui croisent les différents règnes naturels dans une sorte de jeu de cache-cache.
L’heure du loup
L’heure du loup, c’est l’heure entre la nuit et l’aube où les cauchemars deviennent plus intenses…
Le loup, archétype de l’agressivité, sommeille dans chacun d’entre nous, se niche dans les relations familiales, se manifeste dans la société quand une partie d’elle-même s’approprie de la violence.
L’installation, une sorte de théâtre d’ombres, est devenue à Palerme le set d’une expérience de musicothérapie et d’une improvisation musicale.
Livres d’artiste
De l’installation au livre d’artiste.
Mes livres ont parfois un ton intimiste, lié à la mémoire personnelle ; d’autres fois il s’agit de transpositions, à échelle réduite, de mes installations in situ liées au paysage sicilien actuel ou à la question des migrants.
Au cours des années, je me suis fait « passeur de livres », favorisant des échanges entre Sicile (Accademia di Belle Arti de Catane) et Normandie (Atelier de Pratique Édith, ESADHaR, Rouen).